Compagnie théâtrale

Les Oreilles à bosse

Oullins, novembre 2003

Oncle Vania d'Anton Tchekhov

Photo Arnaud Dechesne

La pièce "Oncle Vania" se passe en Russie, à la fin du XIXème siècle.

Accompagné d’Eléna, sa jeune seconde épouse, Alexandre Sérébriakov, professeur d’université à la retraite, séjourne depuis une quinzaine de jours dans le domaine agricole géré, avec l’aide de Sonia, fille d’un premier mariage du professeur, par Vania, l’oncle maternel de celle-ci.

Eléna est désirée par Vania et par l’ami de la famille, le docteur Astrov dont Sonia est secrètement amoureuse.

La présence du couple citadin va révéler fugitivement les désirs, rancœurs et amertumes. Mais la crise passée, les sentiments et les velléités seront à nouveau étouffés par la routine et la résignation.

La vie reprend, pareille à une eau vaseuse qu’un jet de pierre aurait troublée et dont les rides s’estompent en silence. 

 

Anton Tchekhov est né au bord de la mer d’Azov en 1860. Petit fils de serf, il est mort en Allemagne, en 1904, peu d’années avant la révolution bolchevique. A cette époque charnière, son œuvre témoigne de la fin de la bourgeoisie provinciale russe, apathique et incapable d’envisager les bouleversements imminents.

Auteur, dès sa jeunesse, de nombreuses nouvelles humoristiques puis de comédies en un acte (La demande en mariage, L'ours...) il fut rapidement un dramaturge à succès (Oncle Vania, La cerisaie, Les trois sœurs, La mouette…).

Il a toujours exercé son métier de médecin, soignant gratuitement les paysans, s’attaquant aux épidémies de choléra. Il a lutté contre la famine, a fait tracer des routes, construire des écoles.

Malgré la souffrance occasionnée par la tuberculose et le climat rigoureux, il entreprit un long voyage à travers la Sibérie jusqu’au bagne de l’île de Sakhaline où il enquêta plusieurs mois afin de dénoncer, dans un épais rapport, les conditions intolérables de détention.

Il démissionna de l'Académie impériale pour protester contre l'annulation par le tsar de l'élection de Maxime Gorki.

 

Photo Arnaud Dechesne

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